Reptiles

Vous trouverez ici des informations sur les reptiles que l’on peut observer dans le Léman.

Chiffres clés

espèces dans le monde
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espèces indigènes autour du Léman
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espèces introduites par l'humain
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Les reptiles du Léman

Avec ses quelques 10’000 espèces au niveau mondial, la classe des reptiles est une des plus petites parmi les vertébrés. Elle est séparée en 4 ordres :

  • les Squamates (Squamata), qui représente la presque totalité des reptiles vivants dans la région lémanique, dont la Couleuvre vipérine vivant naturellement au sud des Alpes et la Couleuvre tessellée, proche cousine qui est présente depuis le début du 20ème siècle suite à l’action humaine
  • les Tortues (Testudines), dont la Cistude d’Europe (Emys orbicularis), qui est la seule représente indigène de cet ordre et la Tortue de Floride, petite tortue aquatique particulièrement appréciées des aquariophiles et malheureusement parfois relâchée dans l’environnement
  • les Crocodiles (Crocodylia), dont il n’y a pas d’espèces dans la région lémanique
  • les Sphénodontiens (Sphenodontia), dont il n’y a pas d’espèces dans la région lémanique

On appelle « herpétologie » la science qui étudie les amphibiens et les reptiles.

 

Caractéristiques

Les reptiles sont des espèces dites « poïkilothermes ». C’est-à-dire que leur température corporelle s’adapte à la température ambiante. En hiver, les reptiles vivent au ralenti et entrent en hibernation. Dès le printemps, ils vont profiter des premières chaleurs pour sortir de leur torpeur hivernale. Ils sont alors souvent postés bien en vue sur des enrochements ou sur un tas de bois à la recherche des premiers rayons de soleil. C’est le meilleur moment pour les observer. Plus tard dans l’été, les reptiles s’abritent dans ces mêmes structures pour se protéger des grosses chaleurs.

Leur peau est couverte d’écailles qui grandissent tout au long de leur vie. De manière plus ou moins fréquente selon les espèces, les reptiles vont muer en éliminant la partie supérieure des écailles. Des morceaux de « peau » se détachent ainsi peu à peu ou d’un seul tenant.

Les Tortues, Crocodiles et Sphénodontiens ont quatre pattes. Chez les Squamates, la question est plus complexe. Cet ordre se divise en plusieurs sous-ordres dont les principaux sont les lacertiliens et les serpents. Les lacertiliens possèdent 4 pattes (atrophiées chez l’Orvet fragile) alors que les serpents n’ont pas de pattes.

L’ensembles des reptiles de la région sont des prédateurs carnivores. Selon les espèces, ils chassent les insectes, amphibiens, poissons, petits mammifères et œufs d’oiseaux.

La plupart des espèces sont ovipares, elles pondent entre 5 et 50 œufs qui mettront jusqu’à 20 semaines à éclore. Les « nids » choisis sont des espaces plutôt chauds et partiellement protégés de prédateurs. Tas de fumier, de cailloux ou de bois et anfractuosités rocheuses sont autant de milieux propices à la reproduction. Certaines espèces (Coronelle lisse, Orvet fragile, Lézard vivipare et Vipère aspic) ont la particularité d’être ovovivipares. C’est-à-dire que les femelles produisent des œufs qui vont se développer jusqu’à éclosion à l’intérieur du corps. A terme, les femelles accouchent de juvéniles pratiquement autonomes.

Les serpents ont par ailleurs la particularité de pouvoir se repérer grâce à leur mâchoire et par deux moyens. Tout d’abord, ils sont capables de détecter les vibrations du sol et de les interpréter pour se repérer. En parallèle, l’organe de Jacobsen, situé dans la mâchoire, permet de transformer les goûts en odeurs. Grâce à l’odeur des aliments ingérés, et au besoin en « goûtant » la terre, les serpents peuvent ainsi se repérer dans l’environnement selon une sorte de carte olfactive.

Dans la région lémanique, la pression sur les habitats des reptiles continue à être élevée, notamment par la réduction de la connectivité entre les sites favorables. L’isolement de petites populations peut mener à un appauvrissement génétique fatal. En plus de la fragmentation du paysage, les activités humaines peuvent causer des dommages directs. Les routes et les tondeuses à gazons représentent ainsi des dangers majeurs pour ces espèces. Afin que les reptiles puissent survivre à long terme, il est donc essentiel de renforcer la connectivité entre les habitats et qu’ils aient suffisamment de possibilités de se cacher pour se mettre à l’abri des prédateurs et des Humains. Ces cachettes doivent idéalement se trouver à proximité d’emplacements ensoleillés comme des murs, des dalles de pierres ou des tas de branches afin de pouvoir emmagasiner de la chaleur. Par conséquent, les jardins aménagés de manière extensive, riches en insectes et en petits animaux pour s’alimenter leur conviennent parfaitement. Les Couleuvres à collier apprécient volontiers aussi les biotopes humides comme des étangs de jardin ou de petits cours d’eau.

♣ Espèces présentes dans notre carnet de fiches de détermination (vendu dans notre boutique)

Observer les reptiles :

Couleuvre vipérine (Natrix maura)

Considérée comme le reptile le plus menacé de la région, la Couleuvre vipérine est un serpent pouvant atteindre un mètre. Son corps est vert foncé et est traversé par un dessin brun-noir en zigzag le plus souvent continu. Très proche de la Couleuvre tessellée, elle se différencie de cette dernière par la présence de trois écailles entre l’œil et le nez. ♣ 

Couleuvre tessellée (Natrix tessellata)

Proche parente de la Couleuvre vipérine, la Couleuvre tessellée se rencontre naturellement au sud de Alpes. C’est suite à une introduction par l’humain qu’elle a pu coloniser quelques sites au nord des Alpes où elle prend peu à peu le dessus sur la Couleuvre vipérine. La rive nord-est du Léman est un des seuls endroits où les deux espèces cohabitent. ♣

 

Couleuvre helvétique (Natrix helvetica)

Considérée comme sous-espèce de la Couleuvre à collier jusqu’en 2017, la Couleuvre helvétique se distingue des deux précédentes espèces par le collier blanc bordé de noir. Principalement aquatique, elle chasse les petits amphibiens et les poissons. ♣ 

Vipère aspic (Vipera aspis)

Les Vipères aspic ne se rencontrent que rarement sur les rives du Léman. En revanche, dès les premiers coteaux de la rive nord, l’espèce se rencontre régulièrement. La pupille verticale et la forme de tête triangulaire permettent d’identifier avec certitude une vipère d’une couleuvre. ♣

 

Orvet fragile (Anguis fragilis)

Ceci n’est pas un serpent ! Du sous-ordre des lézards, l’espèce se distingue par l’absence de pattes. Les adultes sont bruns ou gris et les jeunes ont une coloration dorée ou argentée avec des écailles lisses et brillantes. Vu du dessus, un orvet est uniforme du cou à la naissance de la queue, son corps est cylindrique et sa section parfaitement ronde. A la différence des serpents, les écailles ventrales sont petites et du même type que les autres. L’orvet, comme les autres lézards, possède des paupières, alors que les serpents en sont dépourvus. 

 

Lézard vert (Lacerta bilineata)

Le Lézard vert est l’espèce la plus grande et la plus colorée de la région. Cette espèce a besoin d’un habitat varié (boisement, herbes hautes, rocailles…) et de tranquillité. Sa présence est un bon indicateur de la qualité d’un écosystème.

 

Lézard des murailles (Podarcis muralis)

Espèce la plus fréquente tout autour du lac. Ce petit lézard se rencontre facilement sur n’importe site ensoleillé avec quelques cachettes (murets, enrochements, souches…).

 
 
 
 
 
 
 
 

Vous trouverez d’autres informations sur les reptiles du Léman dans le numéro 127 de notre revue trimestrielle Lémaniques, ainsi que dans notre rubrique Une info en 60 secondes (numéro 19, 20, 35 et 98).

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