Amphibiens

Vous trouverez ici des informations sur les amphibiens que l’on peut observer dans le Léman.

Chiffres clés

espèces dans le monde
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en Suisse
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sites de migration répertoriés en Suisse par le centre de Coordination pour la Protection des Amphibiens et des Reptiles de Suisse (Karch)
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Les amphibiens du Léman

Les amphibiens (anciennement appelés batraciens) sont une classe de vertébrés. Cette classe se répartit en trois grands groupes : les urodèles (tritons et salamandres), les anoures (grenouilles et crapauds), et les gymnophiones ou apodes (amphibiens sans pattes présents uniquement sous les tropiques). Tous les amphibiens de la région sont protégés au niveau national.

Tous les amphibiens de la région lémanique possèdent quatre pattes lorsqu’ils sont complètement développés. Les urodèles (tritons et salamandres) gardent leur queue après la métamorphose, ce qui n’est pas le cas des anoures (grenouilles et crapauds). Leur peau a la particularité d’être perméable à l’eau ce qui leur évite de boire. De plus, la finesse de celle-ci permet des échanges gazeux et donc une respiration partielle. Ce phénomène est aussi possible grâce aux muqueuses buccales, c’est pour cela que l’on peut parfois observer les batraciens effectuer de rapides mouvements de gorge. Lorsque l’animal est hors de l’eau, l’hydratation de la peau est assurée par une série de glandes sur le corps. Ces glandes produisent également des sécrétions qui le protègent des maladies ou des prédateurs.

Les amphibiens sont des animaux à sang froid. Leur corps ne peut pas produire de chaleur ce qui signifie que leur température corporelle dépend de la température externe. Ils peuvent cependant contrôler leur température en allant dans un endroit chaud ou froid. Ce sont des espèces essentiellement nocturnes. C’est à ce moment-là qu’ils sont actifs pour chasser et se reproduire.

Le cycle de vie de la plupart des amphibiens est divisé en deux étapes : de l’œuf éclot une larve aquatique (appelée têtard chez les anoures et larve chez les urodèles), qui respire par des branchies. Puis intervient la métamorphose les pattes avant et arrière se développent et la respiration devient pulmonaire, les adultes doivent donc se rendre à la surface pour respirer.

Chez les anoures, le régime alimentaire passe d’herbivore à insectivore. Pendant cette période de transition, la queue du têtard est absorbée et utilisée comme réserve d’énergie. Si les larves sont presque toujours aquatiques, le lien à l’eau des adultes varie selon les espèces. Certaines, comme le Crapaud commun ou la Grenouille rousse, ne sont présentes aux points d’eau qu’en période de reproduction, alors que d’autres, comme les différentes grenouilles vertes, restent toute l’année. Selon les espèces, les amphibiens hivernent ou hibernent dans des endroits à l’abri du gel, comme des anfractuosités du sol ou sous la vase des plans d’eau.

Chaque printemps, la plupart des amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons) quittent leur habitat d’hiver et arrivent aux points d’eau où ils se reproduisent. Lors de ces migrations, les amphibiens font face à de nombreux obstacles et dangers (routes, murets, clôtures grillagées jusqu’au sol et autres barrières). Afin de limiter les dangers liés aux routes, des crapauduc (sorte de passage sous voies destiné à la petite faune), ou des seaux disposés le long des tronçons de route particulièrement problématiques peuvent être installés afin d’intercepter les migrateurs. Les seaux sont ensuite vidés de l’autre côté de la route. En Suisse, plus de 100’000 amphibiens sont ainsi sauvés chaque année grâce à l’action d’associations et de bénévoles. Pour plus d’informations : www.karch-ge.ch.

Triton palmé (Lissotriton helveticus)

Découvert en 1789, le Triton palmé est le plus petit des tritons qui se trouve en Europe. Plutôt discret grâce à sa coloration, il est actif la nuit, mais on peut parfois l’observer la journée par temps pluvieux. Il est reconnaissable à sa coloration vert-olive, une gorge de couleur chair ainsi que sa queue qui est marquée de deux rangées de points noirs entourant une bande orangée. Il est présent tout autour du Léman et se nourrit en grande partie de petits invertébrés ou crustacés. Il peut également se nourrir de têtards de grenouille.

Période d’observation : les larves peuvent être observées dès la mi-mai jusqu’en août. Les adultes quittent l’eau en juin-juillet afin de passer l’hiver sur terre durant la période de novembre à février.  

Triton Alpestre (Ichthyosaura alpestris)

D’une rare beauté, le mâle possède une crête dorsale ponctuée de noir et blanc et des flancs marbrés de bleu allant jusqu’au blanc. C’est une espèce qui est plus active la nuit. On la retrouve dans toute la région lémanique et dans tout type de plans d’eau. Lorsque la fin de l’hiver approche, les adultes réintègrent les cours d’eau afin de se reproduire. Il atteint la maturité sexuelle au bout de 1 à 4 ans avec un mode de vie semi-aquatique. Se nourrissant de crustacés, d’insectes, d’invertébrés, de têtards et d’autres amphibiens, il est surtout présent dans les zones humides.

Période d’observation : de février à octobre, proche ou dans les des points d’eau, d’octobre à février, en forêt.

 

Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus)

Souvent confondue avec la Grenouille verte, la Grenouille rieuse est une espèce qui passe la majorité de son temps dans l’eau. Elle possède le plus souvent des taches brunes foncées, des flancs marbrés de noir et des membres postérieurs gris clair. Sa colonne vertébrale est soulignée d’une ligne verte bien visible. On la reconnaît également grâce à sa face ventrale blanche et ses longs membres postérieurs. Cette grenouille possède une température interne variable et dépend du climat où elle se trouve. Durant l’hiver, elle hiberne dans l’eau. Elle choisit les sections calmes des rivières, des bras morts des lacs et des étangs où elle s’enfouit dans des cavités profondes et sinueuses. À l’âge adulte, la Grenouille rieuse est insectivore, mais peut également ingérer d’autres types de nourriture comme des poissons, des tritons, des lézards et des petits oiseaux.

Période d’observation : de mars à octobre, sa période d’activité se concentre sur les heures ensoleillées.

 

Grenouille rousse (Rana temporaria)

Tous les milieux peuvent être favorables à la Grenouille rousse, que ce soit dans une eau calme ou très fréquentée. C’est l’espèce qui possède la robe la plus diversifiée, pouvant aller du jaune jusqu’au noir… La Grenouille rousse, qui fait partie des plus grands amphibiens, peut atteindre 10 centimètres et peser 100 grammes. C’est une espèce qui est terrestre et qui vit plutôt la nuit, mais il est possible de l’observer en journée lors des périodes de pluie. Entre février et novembre, elle se déplace entre les lieux de ponte et d’hivernage. Pendant l’hiver, elle s’abrite dans de l’eau relativement oxygénée ou dans un sol humide.

Période d’observation : de février à octobre.

 

Crapaud commun (bufo bufo)

Le Crapaud commun, qui est le plus grand crapaud d’Europe est l’espèce la plus répandue sur ce territoire. Avec son corps trapu et ses pattes postérieures courtes, il est facilement identifiable. Sa peau, composée de nombreuses glandes, est capable de sécréter un liquide lui permettant de se défendre face à ses ennemis, y compris face aux humains. Après la période d’hivernation dans les forêts, les Crapauds communs rejoignent leurs lieux de reproduction (étangs, cours d’eau, lac). La période de reproduction s’effectue début avril, la femelle pond ses œufs dans un lac ou dans un point d’eau. Le Crapaud commun se nourrit de tous les animaux qu’il peut trouver à sa portée pour autant que la taille de celui-ci ne dépasse pas sa capacité à l’avaler.

Périodes d’observations : entre février et septembre. Lors de l’hivernation, le Crapaud commun reste dans un trou, dans des éboulis ou encore dans des branchages afin de se protéger du froid, car c’est une espèce très sensible au gel. 

Alyte accoucheur (Alytes obstetricans)

Le Crapaud accoucheur, aussi appelé Alyte, est un amphibien avec une peau verruqueuse ainsi que de courtes pattes. Il se trouve souvent dans des zones boisées, ou sableuses. On peut le reconnaître grâce à sa peau de couleur grise-brune, sa face ventrale blanche et ses yeux dorés. Le Crapaud accoucheur est le seul amphibien à s’accoupler sur la terre et à ne pas déposer pas ses œufs directement dans l’eau. Les œufs sont ainsi dans un premier temps déposés dans un « nid » formé par les pattes des deux individus. Le mâle va ensuite féconder les œufs avant de les enrouler autour de ses tibias. Une fois les œufs matures (20 à 45 jours), le mâle les dépose dans un plan d’eau où ils écloront de manière quasi instantanée.

Période d’observation : durant la période allant de mars-avril à septembre-octobre. Cette espèce étant plutôt active la nuit, il est difficile de les observer durant la journée.

 
 
 

Vous trouverez d’autres informations sur les amphibiens du Léman dans dans notre rubrique Une info en 60 secondes (numéro 89 et 98).

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